Superposition de site

Foire aux questions

Je n’ai pas de Titre de Séjour, puis-je faire des études universitaires en France?

voir la réponse

La réponse est très simple: OUI
Néanmoins, il faut comprendre qu’il existe deux types de formations à l’université:

  • les formations dîtes « générales » ou « initiales » auxquelles vous avez accès.
    Si une personne de l’université vous refuse l’accès à une formation générale sous prétexte que vous n’avez pas de Titre de Séjour, surtout faites-le savoir au collectif d’accompagnement des étudiants étrangers de votre ville (ou à défaut à un syndicat étudiant de votre université).
    Ces pratiques sont illégales. (se référer circulaire 2002 Gisti, réponse Pécresse à un député, article LCI octobre 2017 « Contacté par LCI, le ministère de l’Enseignement supérieur nous confirme que les universités sont tenues d’inscrire les étudiants internationaux sans vérifier la régularité de leur séjour. »
  • Les formation dîtes « pro » ou plus exactement « en alternance »:
    Ce sont typiquement les Licences Pro, et certains master(s). (attention, la mention master Pro n’existe plus ! et c’est le mot alternance qui est important ici).
    La plupart d’entre eux n’admettent que des étudiants apprentis ou en contrat de professionnalisation.
    Il faut donc un contrat de travail. Et donc une autorisation de travail.
    Il existe cependant quelques formations en alternance  qui admettent des étudiants en formation initiale.
    Pour plus de renseignements, contactez le collectif d’accompagnement des étudiants étrangers de votre ville.

Attention : il n’est pas possible pour les demandeurs d’asile de travailler, sauf si le dossier de demande d’asile a été déposé depuis plus de 6 mois. Il faut de toute façon faire une demande d’APT (autorisation provisoire de travail).
Sur http://www.france-terre-asile.org/demandeurs-d-asile-col-280/infos-migrants/demandeurs-d-asile :

Vous êtes autorisé à vous inscrire à tout type de formation professionnelle si elle n’est pas rémunérée. La formation qualifiante n’est possible qu’après le délai de 9 mois et avec une autorisation de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, du travail et de l’emploi (DIRECCTE). » (le délai a été raccourci suite à la n-ième réforme)
Vous pouvez effectuer des stages d’observations entre la date d’inscription et les neufs premiers mois.

Combien ça va me coûter d’étudier en France?

voir la réponse

Il faut dissocier plusieurs niveaux dans le budget des études:

  • Le prix des licences, masters et doctorats et du fonctionnement de l’université (Bibliothèques, Services de santé, Services culturels, etc.).
    Cela varie en fonction des années, aujourd’hui (en 2019/2020) il faut compter environ 170 euros par an pour une licence / 243 euros par an pour un master/ 350 euros par an  pour un doctorat pour ce qu’on appelle les « droits nationaux » 
    ATTENTION désormais il existe des droits étudiants extra-communautaires pour lesquels certaines universités dérogent en proposant une exonération totale ou partielle des frais (comme à Grenoble pour l’instant).
    Ceux ci sont  très élevés : 2770 euros par an pour une licence/ 3770 euros par an pour un master/3770 euros par an pour un doctorat .
    Plus d’infos :
    Décret 2019-344 du 19 avril 2019 relatif aux modalités d’exonération des droits d’inscription des étudiants étrangers suivant une formation dans les établissements publics d’enseignement supérieur relevant du Ministre chargé de l’enseignement supérieur. 
    Pour l’exonération, il faut en faire la demande.
  • Le prix d’un logement étudiant au CROUS (si l’on est éligible, c’est à dire qu’il y a des conditions à remplir) ou logement privé (cela varie selon les régions de France, selon le quartier et selon le type de logement)
  • Fonctionnement de la vie courante : transport, alimentation, électricité, assurance, mutuelle santé, caution(s)

Je ne trouve pas de collectif dans ma ville, comment puis-je faire ?

voir la réponse

Si vous ne trouvez pas de collectif dans votre ville sur notre site, cela ne veut pas dire qu’il n’en existe pas.
Cela veut peut-être dire que nous n’en avons pas encore connaissance.
Malheureusement il nous sera difficile de vous apporter de l’aide dans ces cas là.
Néanmoins, vous pouvez toujours essayer de contacter des syndicats étudiants comme CNT, Solidaires Étudiant.e.s, l’UNEF, et autres de votre université.
Ces trois syndicats sont souvent représentés dans les universités françaises et seront probablement des alliés pour votre poursuite d’étude.
N’hésitez pas à aller voir les trois s’ils sont présents.
Ou adressez vous aux RESF de votre ville qui peuvent permettre un lien.

C’est quoi le « racisme systémique » ou les « violences structurelles » que vous dénoncez?

voir la réponse

Les politiques anti-migratoires qui produisent du soupçon envers les étrangères et les étrangers ont un impact dans les pratiques les plus banales. 
Ce que nous désignons par « racisme systémique » est un racisme produit par le système, c’est-à-dire l’État, les institutions, notamment les lois qui produisent de l’irrégularité, qui construisent des frontières entre les individus et empêche certaines personnes de circuler librement. 

Si l’on suit Reni Eddo Lodge (1) ou Fabrice Dhume (2), le racisme systémique représente l’exercice d’un pouvoir qui ne se dit pas, qui ne s’assume pas.
Il se distingue des représentations stéréotypées d’un racisme nécessairement injurieux ou haineux, à la lisière du fascisme. 
Plus que des insultes ou des moqueries, il est l’expression d’une « culture organisationnelle blanche », pouvant être vue comme un ordre social hiérarchisé qui opère – souvent de manière implicite et feutrée – un « étiquetage » (des étiquetages) des individus selon leur origine réelle ou supposée, leur couleur de peau, leur façon de parler, etc.
Ce racisme systémique s’enracine dans l’histoire coloniale, dans les politiques migratoires ou d’accueil actuelles, façonnant nos imaginaires et nos représentations comme autant de prêt-à-penser et à agir. 
Il désigne tous ces imperceptibles – froncements de sourcils silencieux, préjugés implicites, jugements à l’emporte-pièce – qui sont à la fois la traduction et un rappel à la norme sociale dominante. 
 
(1)    Reni Eddo Lodge, Le racisme est un problème de Blancs, Paris, Autrement, 2018
(2)    Fabrice Dhume, « Du racisme institutionnel à la discrimination systémique ? Reformuler l’approche critique », Migrations Société, vol. 163, no. 1, 2016

La « violence structurelle » est plus globale puisqu’elle ne concerne pas seulement les personnes racisées (sur la base de traits physiques, d’une religion réelle ou supposée, d’un mode vestimentaire) mais toute personne qui voit ses ressources matérielles et symboliques contraintes du fait de structures économiques, politiques, institutionnelles. 
Cette violence est invisibilisée puisqu’elle ne s’attribue pas à un auteur en particulier mais bien à un système, comme la politique néolibérale qui crée de la pauvreté par exemple ou la procédure d’asile qui contraints les personnes à être assistées (interdiction de travailler, dépendant des allocations). 
En fait, le racisme systémique est une violence structurelle. 

Au quotidien, les personnes étrangères à l’université vivent du traitement différencié, de la discrimination, une mise à l’épreuve de leur parole et le non-respect de leur droit. 
Cet état de fait ne résulte pas d’une politique choisie de l’université. 
Le flou, la marge de manœuvre et l’ignorance des personnels des universités leur permet d’exercer un pouvoir discrétionnaire et de reproduire de façon tout à fait inconsciente les rouages d’un système de dominations.

Vous pouvez aussi lire ce texte de Mediapart :
https://histoirecoloniale.net/Edwy-Plenel-Derriere-l-ideologie-du-racisme-anti-Blancs-la-persistance.html

C’est quoi la procédure Dublin ?

voir la réponse

Appelé Dublin III, le règlement, signé en 2013 entre les pays membres de l’Union européenne, ainsi que la Suisse, l’Islande, la Norvège et le Liechtenstein, délègue la responsabilité de l’examen de la demande d’asile d’un réfugié au premier pays qui l’a accueilli.
Autrement dit, un réfugié entré sur le territoire européen par l’Italie, et ayant continué sa route jusqu’en France, ne peut demander l’asile en France. S’il enregistre sa demande en préfecture, il sera automatiquement placé en « procédure Dublin », et renvoyé dans le pays d’entrée, en l’occurrence l’Italie, afin qu’elle traite sa demande d’asile. C’est ce qu’on appelle un « dubliné ».

Source : https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/06/07/comprendre-le-reglement-dublin-en-3-questions_5311223_3214.html

Cette procédure empêche pendant plusieurs mois et parfois plusieurs années que les personnes demandent l’asile.
Elles sont pendant cette période contrôlées et risquent d’être déportées transférées dans le pays qui a enregistré leurs empreintes, ce qui interrompt les études, brise les liens d’attache qu’elles créent, ralentit leur apprentissage de la langue du pays où elles cherchent à s’installer, etc.

Vous pouvez aussi consulter le site amis du GISTI pour approfondir la question :
https://www.gisti.org/spip.php?article5153

Pourquoi ne pas avoir féminisé votre site?

voir la réponse

Le choix de ne pas utiliser l’écriture inclusive a été retenu pour ne pas compliquer la lecture pour des personnes qui maîtriseraient mal la langue française.
C’était un choix difficile à faire, mais nous l’assumons.
Nous en profitons pour dire tout notre soutien à la lutte féministe et espérons ne blesser personne par ce choix.